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1. Dépressions, anticyclones et vent.

Principe de base.

En faisant du feu dans une cheminée, l'air chaud s'élève car il est plus léger, moins dense. Il se crée alors un "vide" dans l'âtre. La pression atmosphérique y sera donc plus faible. On parle de dépression. Ce "vide" sera comblé par l'air avoisinant, qui se trouve au niveau du sol et qui est forcément plus froid. Cet air froid se réchauffe dans la cheminée, s'élève, se refroidit à nouveau (en s'élevant), devient donc plus dense et retombe en "s'amoncellant" (il exerce donc une pression plus forte sur le sol).


Dépressions.
Une dépression est une zone de basses pressions (inférieures à 1010 hPa) dues à la présence d'un air chaud qui s'élève. C'est pourquoi elles sont représentées par un D rouge sur une carte météo.

Anticyclones.
Un anticyclone est une zone de hautes pressions (supérieures à 1020 hPa) dues à la présence d'un air froid qui "tombe". C'est pourquoi ils sont représentées par un A bleu sur une carte météo.

Les anticyclones apportent, généralement, un temps sec. Les dépressions sont associées à du mauvais temps, avec des précipitations abondantes.

Ce n'est pas toujours

Isobares.


Carte établie par Météo France.
Sur les cartes météo, les dépressions et anticyclones sont entourés de courbes appelées isobares, reliant tous les points de même pression atmosphérique. Ces isobares, généralement espacés de 5 en 5 hPa, donnent une indication sur la vitesse du vent. Plus ils sont rapprochés et plus le vent soufflera fort.

Le vent.
Des masses d'air se dirigent des zones de hautes pressions (où l'air est tassé) vers les zones de basses pressions (où l'air est moins tassé) : c'est le vent.

Mais contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, ceci ne se fait pas en ligne droite du coeur de l'anticyclone vers le coeur de la dépression à cause de la rotation de la Terre sur elle même. Le vent suit les isobares en se dirigeant :

- vers l'extérieur de l'anticyclone (en "tombant") en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre.
- vers l'intérieur d'une dépression (en "s'élevant") en tournant dans le sens contraire des aiguilles d'une montre.

Ceci étant valable pour l'hémisphère nord, dans l'hémisphère sud, les vents tournent dans le sens contraire !

2. Les fronts.

Les masses d'air qui enveloppent la Terre ne sont pas toutes à la même température. En effet, le Soleil réchauffe davantage l'atmosphère des régions tropicales que celles des régions polaires. Lorsque deux masses d'air de températures différentes arrivent au contact l'une de l'autre, elles ne se mélangent pas. Il se crée un front.

On appelle front chaud la partie du front qui correspond à un mouvement de l'air chaud vers l'air froid.
Symbole du front chaud : ligne rouge garnie de demis disques.
On appelle front froid la partie du front qui correspond à un mouvement de l'air chaud vers l'air froid.
Symbole du front froid : ligne bleue garnie de pointes.


Ces deux masses d'air (l'une froide venant du nord et l'autre chaude venant des tropiques) vont tourbilloner pour donner naissance à une perturbation.
Lorsque le front postérieur froid avance, il soulève l'air chaud (moins dense) au niveau du front antérieur chaud. La vapeur d'eau contenue dans l'air chaud soulevé se refroidit, se condense et donne de grandes masses nuageuses accompagnées de précipitations. La réunion du front froid et du front chaud (le front froid avançant plus vite que le front chaud) est appelée une occlusion (ligne violette). Une dépression se forme alors au niveau de cette occlusion pouvant conduire à des précipitations importantes (voir carte météo ci-dessus).


Formation d'une dépression.

Remarque : On distingue, sur la carte météo de la page précédente, des fronts chauds, des fronts froids et deux perturbations. L'une en train de se former et l'autre (avec occlusion) à un stade "adulte".

3. Caractéristiques d'une perturbation.

Une perturbation possède différentes caractéristiques permettant à un observateur, placé à l'avant, de reconnaître successivement les trois parties de la perturbation : la tête (air froid, précède le front antérieur chaud), le corps (air chaud, "coïncé" entre le front chaud et le front postérieur froid) suivi de la traine.

La température.
Elles sont plus élevées à l'arrière du front chaud et plus basses à l'arrière du front froid.

La pression atmosphérique.
Baisse lente de la pression pendant le passage du front chaud, stationnaire dans le coeur de la dépression puis remontée nette (voire brutale) pendant le passage du front froid.

La pression atmosphérique, en un lieu, est liée à la plus ou moins grande densité de l'air.

Nuages et précipitations.
On observe, à l'arrivée d'une perturbation, les cirrus (caractéristiques par leur aspect filamenteux) puis les cirrostratus. Le ciel se couvre dit-on, pour apparaître, ensuite, uniformément gris : ce sont les altocumulus qui peuvent donner quelques pluies. Le niveau des nuages est maintenant plus bas, ils sont aussi plus épais et leur base est sombre : ce sont les nimbostratus. Les pluies sont fortes et insistantes. Dans le coeur de la dépression, le temps est doux et l'humidité est maximale : on a affaire aux stratus sous lesquels persistent parfois crachins, bruines ou brouillards. A l'arrivée du front froid, la température se rafraîchit. Les nuages deviennent massifs et s'élèvent très haut (8 - 10 km) avec la forme caractéristique des enclumes pour constituer les cumulonimbus. La densité nuageuse et la proximité du front froid produisent "le temps à grains". Après la traine apparaît, le ciel se libère, bonne visibilité, nuages en balles compactes : ce sont les cumulus du ciel de traine. Leur passage se marque par des averses.

Le vent.
Les vents de secteur Ouest passant au Sud-Ouest (voire au Sud) à l'arrivée du front chaud, reviennent progressivement à l'Ouest avant l'arrivée du front froid puis passent nettement au Nord-Ouest.